Mozart et Rachmaninov à deux pianos

Première apparition de Gabriel Dupont dans la saison ! C’est dans sa villégiature d’hiver, à l’âge de vingt-neuf ans, que le compositeur caennais eut l’idée du saisissant Chant de la destinée (1907), ici dans la version pour deux pianos* de son ami Maurice Dumesnil : « C’est mon “âme” de là-bas [Arcachon] que j’ai mise dans ces pages, et c’est en écoutant chanter la formidable foret que j’avais devant moi que cette œuvre m’est venue » écrit-il. De son côté, dans les quatre mouvements de sa Fantaisie-Tableaux de 1893 – Barcarolle, La nuit… l’Amour, Les larmes, Pâques –, Serguei Rachmaninov, âge de vingt ans seulement, évoque toutes les subtiles nuances du sentiment amoureux, avant le triomphe final. Mais c’est au jeune et fougueux Wolfgang Amadeus Mozart qu’il revient d’ouvrir le concert avec sa galante et brillante Sonate pour deux pianos, écrite en 1781 a l’aube de sa vie de compositeur (enfin) indépendant. « Ô jeunesse ! Quelle force, quelle foi, quelle imagination en elle ! » (Joseph Conrad, Jeunesse)

* La version orchestrale sera donnée le 11 janvier 2022.

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